La tradition d'art campanaire est  vivante dans la vallée de la Vésubie où des sonneurs perpétuent des airs très anciens sur les cloches des clochers des différents villages. Les mélodies (Trinhons) sont sauvegardées et défendues par les sonneurs; elles sont sonnées pour les mariages, baptèmes, fêtes patronales, enterrements ...
      La transmission orale à perpetué cet art.  Les cloches sont sonnées par les battants avec un système de cordage variable selon le sonneur, et le nombre de cloches( de 3 à 5 cloches).
      
Selon les sonneurs, il y a toujours eu un "campanaïre" dans leur village. Certains  peuvent citer 5 et 6 noms en remontant dans le temps. Cela  représente 150 ans environ. Pour eux, il y a toujours eu des sonneurs car ce sont eux les marqueurs du temps et ils matérialisent pour la communauté les évènements de la vie des villages.
    

       
Le carillon mobile de la Vésubie


        Unique en son genre dans le sud de la France, ce carillon témoigne du renouveau de l'art campanaire. Il est l'instrument itinérant et emblématique de la Vésubie. 

   La première cloche, Meunetta (sol dièse) fut fondue sur le parvis de l’église des Templiers à Roquebillière selon une méthode ancestrale. En 1994, en trois jours, dans trois villages (Clans, Lantosque et Saint Martin Vésubie), ses trois sœurs : Marie (le La), Juli (le Fa dièse), Galofre (le Mi) furent coulées selon la même technique. Le carillon ainsi constitué fut édifié par l’entreprise France Carillons sur les plans de l’ingénieur conseil Eric Brottier.